Synopsis : New York, de nos jours. Au cours d’une soirée, Clary, 15 ans, est témoin d’un meurtre. Elle est terrifiée lorsque le corps de la victime disparaît mystérieusement devant ses yeux… Elle découvre alors l’existence d’une guerre invisible entre des forces démoniaques et la société secrète des Chasseurs d’Ombres. Le mystérieux Jace est l’un d’entre eux. À ses côtés, Clary va jouer dans cette aventure un rôle qu’elle n’aurait jamais imaginé.
Depuis la triste fin de la saga Twilight dont le dernier volet était une sorte de renoncement au cinéma, les studios américains redoublent d’efforts pour trouver la prochaine série littéraire à succès qui servira de nouvelle franchise lucrative sur le grand écran. Warner Bros a tenté sa chance en début d’année avec Sublimes créatures tiré de la saga 16 lunes. Automne 2013, c’est au tour de Sony Pictures de se lancer dans la course avec The Mortal Instruments confié au réalisateur du très moyen remake de Karate Kid ou du plus foireux La Panthère rose 2. Mais contrairement au film de la Warner, celui-ci ne cherche même pas avoir de style propre et mange allègrement à tous les râteliers en plagiant à tour de bras.
The Mortal Instruments : La Cité des ténèbres c’est l’histoire de Clary qui, comme son voisin Percy Jackson, vit dans un appartement new-yorkais modeste avec sa mère. Comme dans les plus subtils romans de Stephen King, elle se met à voir partout le même symbole et même le dessine inconsciemment. C’est lors d’une soirée en boîte qui tourne court qu’elle tombe raide dingue du mystérieux Jace, tout droit sorti avec sa capuche de la comédie musicale Robin des bois. Comprenant que Clary prend conscience de son pouvoir, Hagrid… euh Jace lui fait comprendre qu’elle a des pouvoirs qu’il lui faut se rendre à l’école de Poudlard, pour parfaire sa formation.
Le pire est encore à venir. Trainant son pote friendzoné dans ses aventures surnaturelles, Clary se retrouve donc au sein de la société secrète des Chasseurs d’ombre. Localisée dans un immense château ancien, caché au beau milieu de New York car invisible aux moldus, ce groupe censé combattre les forces du mal pendant des siècles compte finalement moins d’une 
dizaine de membres. On retrouve là l’ambiance Twilight où tous les acteurs semblent à côté de plaque et l’arrivée de Clary pousse leurs personnages aux engueulades et jalousies mesquines. Car disposant du taux de midichloriens le plus élevé de sa génération, Clary joue un rôle essentiel dans cette guerre secrète entre les lycans et les vampires cool vêtus de cuir.
On est un peu attristé lorsque l’on découvre la présence au casting de The Mortal Instruments de Jared Harris et de Jonathan Rhys Meyer qui, forcément, jouent les affreux jojos de cet épisode. Épisode car oui, pour sauver l’humanité des ténèbres, Clary et ses compagnons doivent retrouver le Graal, rien que ça, qui est l’un des trois instruments surpuissants sur Terre et que les méchants cherchent à obtenir. Malheureusement, Luke… enfin Jace apprend finalement qu’il est le fils de Darth Vader et donc le frère de Leia… Clary (on va vraiment finir par s’y perdre) qu’il a embrassé goulument quelques temps avant. On pourra nous accuser de ne pas être le public visé, mais comme pour Twilight, midinette ou pas, il faut avertir de la purge honteuse que l’on nous sert.
Comme les responsables de cette histoire miteuse, on ne va pas se fatiguer à écrire plus dessus que The Mortal Instruments : fuyez.
The Mortal Instruments : La Cité des Ténèbres dans les salles le 16 Octobre 2013 avec UGC Distribution.
